Comment devenir savonnier professionnel?

Vous rêvez de devenir savonnier, vous voulez savoir comment y parvenir et vous posez des questions sur le cheminement, la réglementation, la formation professionnelle, la nécessité d’un diplôme. Franck Dubus a formé depuis plus 10 ans de nombreux savonniers et partage avec vous l’expérience acquise au sein de Drhumana et via l’expérience de notre réseau d’anciens stagiaires devenus savonniers.


La fabrication de savon à froid est absolument passionnante et lorsqu’ils ont réussi à créer leur savonnerie et que le succès est rendez-vous nos anciens stagiaires ont le sourire.

Quoi de plus épanouissant que de voir revenir les clients satisfaits et définitivement convaincus qu’il n’y a rien de mieux qu’un savon artisanal de grande qualité.

Mais avant d’en arriver là quelles sont les étapes à parcourir avant de pouvoir proposer sa gamme de savon (une fois l’envie devenue projet) :

  • Développer des formulations qui répondent aux attentes du client (mousse, sensation, parfum, etc) et à vos valeurs (respect social et environnemental, production locale, etc.). Pour gagner du temps et trier le vrai du faux sur internet et dans les livres, je vous conseille de suivre une formation et sans aucune fausse modestie puisque c’est le retour que nous font nos stagiaires, celle de Drhumana en particulier.
    En effet pour formuler un savon de grande qualité et qui soit rentable il faut bien des connaissances (de la réaction de saponification, des matières premières, du contrôle qualité et de la sécurité (bien trop souvent prise à la légère)). Je suis toujours ravi après la formation de lire la fierté sur le visage des stagiaires devenus autonomes sur la formulation.
  • Prendre en compte la réglementation le plus tôt possible pour éviter les erreurs : formules non conformes, espace de fabrication non adapté, etc.
  • Développer le lieu de fabrication et choisir son outillage : Il faut bien préparer son plan, avant tout pour optimiser la production, travailler avec une belle ergonomie, respecter la norme BPF, mais aussi désormais parce qu’il faut présenter son plan lors de la déclaration d’établissement. Pour répondre à tout cela rien de très sorcier, l’espace dédié à la fabrication doit permettre d’assurer la propreté, la qualité et la traçabilité du produit. Les règles sont simples à mettre en place et ne nécessitent pas des investissements démesurés.
    Pour ce qui est du matériel, là non plus pas d’investissement pharaonique. Toutes les échelles de production sont envisageables depuis 2000 unités l’année à plus de 100 000 unités. On peut tout à fait démarrer avec des marmites et un bon mixeur (le plus gros investissement sur cette échelle restant la balance).
    Je conseille toutefois de ne pas produire des lots trop petits car on perd alors un temps précieux qu’il faut consacrer à la vente. Un savon bien formulé se conserve bien.
  • Assez tôt fabriquer vos échantillons pour aller à la rencontre de vos clients potentiels et ne négligez aucune piste s’agissant des lieux de vente, vous serez surpris de constater à quel point le savon artisanal et local a bonne presse. Il n’y a pas de meilleure carte de visite qu’un beau savon et sa mousse crémeuse et plus encore la sensation après rinçage d’avoir pris soin de sa peau.

Les questions qui se posent souvent lorsque vous faites vos recherches sont les suivantes :

  • Faut-il un diplôme pour devenir savonnier? Non, au regard de la réglementation européenne des cosmétiques qui encadre notamment les savons de toilette, vous devez établir un plan de formation professionnel, développer vos compétences, mais pas posséder de diplôme ou de titre. Ce qui sera contrôlé c’est le fait que vous respectez le règlement 1223/2009 et que vous mettez en place les bonnes pratiques de fabrication selon la norme iso 22716.
  • Le marché est-il saturé de savonniers et de savons artisanaux à froid? Non, il est vrai qu’on en parle beaucoup et que lorsque vous faites vos recherches vous trouverez de la concurrence dans votre région. Mais la concurrence est indispensable à un bon développement et les parts de marché chaque savonnier les gagnent non pas sur les autres savonneries artisanales mais sur les savons, shampooings et gels douches industriels. La marge de croissance via la relocalisation de cette production a donc de beaux jours devant elle.
  • Faut-il produire d’autres cosmétiques que les savons? Oui, le savonnier a à sa disposition de belles matières premières avec les huiles végétales et les beurres. Je conseille donc toujours d’envisager de développer d’autres gammes. Les autres cosmétiques comme les huiles, les sérums, les baumes, les savons liquides, les émulsions complètent l’offre et répondent à la demande souvent issue du client déjà fidélisé sur les savons.

Vous voulez en savoir plus sur nos formations de savonnerie suivez les liens ci-dessous :

Et pour développer votre projet en cohérence avec la réglementation :

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