Le commerce mondial du safran
Il est estimé à 300 tonnes par an, mais plus de 60% serait frauduleux.
On trouve alors en mélange curcuma, paprika, carthame, plastique, brique…
De plus il subit des traitements avant et après récolte, il y donc quelques problèmes de qualité.
Mais heureusement le renouveau de la production en France sous forme de petites cultures locales donne un bel espoir.
Notez bien que le safran est toujours une plante cultivée, jamais sauvage, donc à ne pas confondre avec d’autres crocus ou plus dangereux encore avec la colchique
Une plante mythologique
Les premiers témoignages de culture et d’usages médicinaux datent de plusieurs millénaires (1700 avjc pour le palais crétois de Cnossos, Papyrus d’Ebers en Égypte 1550 avjc).
Ses liens avec la mythologie et le sacré sont innombrables : Naît du sang de Prométhée, répandu sur le lit de Zeus, Cité dans les écritures saintes, employé pour les enluminures jusqu’à la chapelle Sixtine.
Propriétés et indications en médecine traditionnelle :
- Il a été employé par toutes les cultures antiques
- Le safran a toujours été tenu en haute estime. Il est entré dans la composition de l’élixir de Garus, de longue vie, la chartreuse, l’élixir du suédois.
- Propriétés traditionnelles: Tonique, Aphrodisiaque, Anti-douleur, Emménagogues, Anti-inflammatoire, Antidépresseur, Augmente les capacités d’apprentissage, Digestif, Antispasmodique
Usage médicinal : trouble de l’humeur, spasmophilie, douleurs, hyperémotivité, baisse de libido, poussée dentaire (on le trouve notamment dans le gel delabare)
Une plante poids plume à ne pas prendre à la légère
0,10 g = 30 pistils
1 g = 300 pistils (toxique)
20 g = 6000 pistils (dose mortelle)
Pour une infusion médicinale 5 pistils par tasse
Contre-indiqué en usage médicinale chez la femme enceinte et allaitante
Quand la science rejoint la mythologie
Les recherches actuelles recoupent sa réputation mythologique et de nombreuses recherches au-delà de confirmer ses propriétés envisagent d’autres pistes médicales qui pourront être mises à profit :
Par exemple dans le cadre du syndrome prémenstruel, de l'hypertension, ou encore l'effet simplement de son parfum sur le syndrome prémenstruel et l’anxiété. Durant cette dernière étude on a donné à respirer du safran à un groupe de femme durant 20 minutes puis on a mesuré les taux de cortisol et de l’oestradiol. Voilà une piste prometteuse quand à son utilisation en olfactothérapie.
S'est aussi une plante intéressante dans la protection contre les effets du stress : comme antioxydant, pour améliorer les troubles de la mémoire, la perte d’appétit, les troubles d’humeur, ou encore comme immunomodulant… A suivre
Des pistes pour la valorisation des co-produits
Avec le développement de la production on cherche des débouchés pour d'autres parties d=que les stigmates et on pu constater des effets antifongique et antioxydant des étamines et pétales et plus étonnant des effets équivalent des pétales sur la dépression. Les pétales démontrent aussi des effets antalgiques et anti-inflammatoires.
Décidément après des millénaires de succès le safran continu à étonner